La coquille typographique est le fait de laisser une erreur par l’ajout (doublon), l’oubli (bourdon), l’inversion ou la substitution d’une ou plusieurs lettres, mots ou signes. Un peu comme en médecine, le risque zéro n’existe pas en publication. Il n’est pas un ouvrage qui n’en comporte au moins une ! Erasme, lui-même correcteur, en avait laissé dans son œuvre. Ces coquilles peuvent avoir une origine technique ou encore être produite par l’auteur, naturellement plus tourné vers le sens que vers la forme.
Il suffit du déplacement d'une virgule pour dénaturer le sens de la pensée
Jules Michelet
« J’ai abjuré la République… » au lieu de « J’ai adjuré la République… »
« Vous voulez donc me faire guillotiner ? » demanda l’abbé Sieyès, furieux, à son imprimeur.
En 1812, un journal publie « L’un des deux empereurs dominera l’Europe. » au lieu de « L’union des deux empereurs dominera l’Europe. »
Il reste, pour terminer l’entreprise, à voler [pour voter] la somme de 311.000 francs.
Journal officiel de 1884 sur le budget des Beaux Arts